La psychologie du travail est une branche de la psychologie qui a pour rôle d’étudier le comportement des individus dans les organisations du travail. Elle s’intéresse à l’ensemble des facteurs individuels, collectifs et organisationnels qui influencent les conduites et les relations dans le travail. La psychologie du travail s’intéresse aux relations entre l’individu et ses missions, aux relations entre les individus et l’organisation ou l’environnement de travail, à l’activité et l’ergonomie… Plusieurs disciplines de spécialisation la composent et proposent des apports théoriques et méthodologiques complémentaires. Le Cabinet s’appuie sur quelques-unes d’entre elles.
C'est quoi ?
La psychopathologie du travail pose cette question :
Le travail peut-il rendre malade ?
Cette discipline est issue de la psychiatrie au travail au début des années 50. Elle a pour objet l’analyse des rapports entre santé mentale et travail.
Dans une visée clinique, elle met en évidence les caractéristiques pathogènes du travail.
Dans les années 80, elle a constitué l’un des fondements du développement de la psychodynamique du travail (PDT).
La PDT une discipline récente qui découle des travaux de Christophe DEJOURS (CNAM*). Elle explore la dynamique psychique mise en œuvre dans le travail. Dynamique qui vise à l’épanouissement, au plaisir au travail. Héritage de la psychopathologie du travail, elle se nourrie des apports de la psychanalyse et des sciences sociales.
La psychodynamique du travail mène au constat qu’en dépit des nombreux risques encourus pour la santé dans l’exercice de leur travail, la plupart des personnes parviennent à contrecarrer les risques de décompensations tant somatiques que psychopathologiques.
Elle a montré que toute « souffrance au travail » ne débouche pas systématiquement sur des maladies. Elle a donc invité les praticiens à interroger la manière dont les individus au travail se défendent et peuvent rester en bonne santé.
En premier lieu, elle a pour objet d’analyser le rapport subjectif au travail, avant même toute considération sur le destin pathogène que peut emprunter la souffrance au travail.
*Conservatoire National des Arts et Métiers
Signaux d’alerte des effets pathogènes du travail sur la sante
- Fatigue persistante, troubles du sommeil, de la concentration, de l’attention
- Perte de confiance en soi ou en l’avenir
- Impression d’être moins performant(e) ou débordé(e)
- Sentiment de d’absence de reconnaissance dans votre travail, de solitude ou d’isolement •Engagement de plus en plus intense dans votre travail
- Perte de motivation
- Comportements ou émotions inhabituelles : impatience, irritabilité, colère, humeur variable, pleurs (parfois sans savoir pourquoi), …ou l’impression de ne plus rien ressentir
- Angoisses en se rendant au travail ou lorsque le téléphone professionnel sonne
- Manifestations somatiques (maux de tête, vertiges, brûlures d’estomac, hypertension, douleurs, …)
Facteurs de risques :
- Des difficultés relationnelles avec vos collègues ou hiérarchie
- Une situation de harcèlement, violences, agressivité
- Un changement de poste ou de conditions de travail
- Une surcharge ou une perte de sens au travail
- Une réorganisation, une fusion au sein d’un service
La clinique de l’activité
Il n’y a pas de bien être sans bien faire
Inspirée de travaux antérieurs en psychologie du travail, c’est une approche qui a été développée par Yves CLOT , Professeur et titulaire de la Chaire au CNAM*.
Le parti pris de la clinique de l’activité est originale. Il consiste à remplacer la conception des RPS comme « Risques psychosociaux » par « Ressources psychosociales » . L’activité étant en mouvement, elle est potentiellement source de développement.
Il s’agit de distinguer l’activité réalisée qui se définie comme « un possible parmi tant d’autres, observable et effectif » et le réel de l’activité défini comme « l’activité réalisée, empêchée, amputée, impensée, abandonnée… »
*Conservatoire National des Arts et Métiers
Le collectif de travail revêt une importance déterminante car :
- C’est un instrument de travail pour l’individu
- Une ressource pour le développement de l’activité
- Il y a de l’individu dans le collectif et inversement
- Il n’est jamais achevé
- Un collectif vivant est le fondement du genre professionnel*
*Le genre professionnel se construit avec l’histoire et les gestes de métiers passés « au tamis du collectif ». Il permet de développer un « commun » partagé.
Le dialogue et la controverse professionnelle permettent de penser les différents vécus d’expériences. Les affects internes ou exprimés seront constitutifs de mouvements propices à la transformation des situations de travail.
Ainsi, l’expertise du métier appartient à ceux qui l’exercent au quotidien. Ce sont les professionnels eux-mêmes qui ont la connaissance nécessaire pour envisager des façons de l’améliorer. L’intervenant sert donc de facilitateur au développement du pouvoir d’agir.
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