En entreprise et dans toute organisation, nous sommes avant tout des femmes et des hommes enclins à s’investir vers une direction commune. Pourtant, pris par le quotidien de travail, le temps qui défile, les réalités induites par les fonctions de chacun, nous pouvons tous individuellement ou collectivement perdre de vue le sens de ce que l’on fait, ce pourquoi nous sommes là et ce vers quoi nous allons.
Tout a à chacun, nous pouvons être impactés par cet étiolement du sens au travail. L’accélération, l’adaptation continue, l’optimisation économique, l’intensification de l’activité peuvent finir par nous faire perdre de vue le sens de notre travail et parfois même, de notre existence.
Cette perte de vue, n’est pas sans conséquences pour la santé individuelle et des collectifs. Des massages, un baby-foot ou toute amélioration des conditions de travail sont appréciables et peuvent être bénéfiques. Toutefois, cela ne peut pas suffire à satisfaire le besoin vital de tout individu de trouver du sens à ce qu’il fait. Sens dans lequel le travail occupe une place fondamentale.
Accorder une attention à cette question du sens dans l’activité nécessite d’y consacrer un peu de temps et d’accepter une prise de risque «balisée». Élaborer et déposer une parole peuvent parfois suffire. Le passage par la confrontation de différents regards et points de vue peut se concevoir comme l’acceptation d’un « conflit sain ». Au travers de controverses et dialogues, c’est la compréhension et les représentations singulières ou partagées qui constituent la richesse d’un collectif vivant.